L'architecture générale
Description architecturale
Le château-fort est constitué d’une enceinte, formant un carré extérieur de 64 m x 64 m, avec quatre tours rondes aux angles et une porte flanquée de deux tours. Les courtines ont une hauteur moyenne de 7,50 m correspondant au niveau du chemin de ronde arasé, mais dont certaines parties du mur parapet sont encore visibles à l’ouest. Aux courtines, épaisses de 1,95 m, sont accolés des bâtiments à l’est et au sud.
À l’intérieur de l’enceinte prend place, excentrée dans le quart sud-ouest de la cour, une tour-maîtresse rectangulaire à quatre tourelles d’angle semi-circulaires.
À l’intérieur de l’enceinte prend place, excentrée dans le quart sud-ouest de la cour, une tour-maîtresse rectangulaire à quatre tourelles d’angle semi-circulaires.
Vue aérienne sud, 2018, photo : FR
L’enceinte carrée fin XIIe, début XIIIe siècle
Front ouest et douves, 2018, photo : ADM
Les accès au rez-de-chaussée des tours se font par des portes à coussinets et linteaux, sises dans les angles des courtines.
Les salles circulaires sont desservies par des couloirs biais, elles sont équipées d’archères à ébrasement simple. Le premier niveau des tours présente systématiquement trois archères, l’une tirant dans l’axe de la porte d’entrée de l’enceinte et les deux autres assurant le flanquement latéral des courtines. Leur deuxième niveau présente quatre archères, placées dans les angles morts des archères inférieures, offrant ainsi des fentes de tir en quinconce en façade extérieure. Il en va de même pour les tours encadrant la porte.
Toutes les tours d'angle possèdent un plancher intermédiaire avec une salle en rez-de-chaussée et une salle à l’étage couverte par des voûtes d’ogives à quatre branches. On peut observer à l’étage que la continuité du chemin de ronde est assurée par des couloirs qui pénètrent systématiquement les murs des tours d’angle, à la manière d’une gaine, assurant les passages d’une courtine à l’autre. Des portes desservent les salles du premier étage. Des escaliers rampants prolongent la gaine, permettant l’accès au troisième niveau subsistant des tours nord-est et sud-est.
La tour sud-est a été rehaussée d’un étage en pierre de taille de moyen appareil. Les pierres présentes de la corniche attestent que la tour était couverte par une charpente en poivrière.
Toutes les tours d'angle possèdent un plancher intermédiaire avec une salle en rez-de-chaussée et une salle à l’étage couverte par des voûtes d’ogives à quatre branches. On peut observer à l’étage que la continuité du chemin de ronde est assurée par des couloirs qui pénètrent systématiquement les murs des tours d’angle, à la manière d’une gaine, assurant les passages d’une courtine à l’autre. Des portes desservent les salles du premier étage. Des escaliers rampants prolongent la gaine, permettant l’accès au troisième niveau subsistant des tours nord-est et sud-est.
La tour sud-est a été rehaussée d’un étage en pierre de taille de moyen appareil. Les pierres présentes de la corniche attestent que la tour était couverte par une charpente en poivrière.
La tour-logis primitive ou donjon, de la seconde moitié du XIIe siècle
Ce donjon présente un grand volume rectangulaire d’environ 15 m par 13,50 m, flanqué aux angles par quatre tourelles hémicylindriques peu saillantes, semi engagées, l’ensemble présentant un petit appareil de moellons équarris, régulièrement rythmé par les trous de boulins des échafaudages circulaires et renforcé aux angles par de beaux chaînages de pierres de taille.
À l’intérieur, l’ouvrage ne comprenait à l'origine que deux niveaux : un rez-de-chaussée et un premier étage planchéié, complétés par des espaces annexes dans les tourelles d’angle. Celle du nord-est était entièrement occupée par un escalier en vis à voûte en berceau hélicoïdale, qui assurait la liaison entre tous les niveaux. La porte semble avoir été percée, dès l’origine, au premier niveau de la face sud de la tour, se trouvant ainsi de plain-pied avec la cour. Les espaces du rez-de-chaussée n’ouvraient vers l’extérieur que par des jours aux fentes évasées vers l’extérieur, tandis que le second niveau était percé de grandes fenêtres, à raison d’une par face. Enfin, la tourelle d’angle sud-est accueillait, dès le premier niveau, un petit oratoire couvert d’une voûte d’arêtes.
Le niveau supérieur de la tour-logis correspond à une surélévation contemporaine de la construction de l’enceinte, qui intègre le bâtiment au programme castral, en en faisant une tour-maîtresse. Ce niveau, le seul équipé d’archères, présente un appareil de moellons strictement identique à celui des autres ouvrages de l’enceinte, caractérisé par ses fréquentes assises de réglage, contrastant nettement avec le petit appareil très régulier de la partie inférieure, correspondant à l’ouvrage primitif.
À l’intérieur, l’ouvrage ne comprenait à l'origine que deux niveaux : un rez-de-chaussée et un premier étage planchéié, complétés par des espaces annexes dans les tourelles d’angle. Celle du nord-est était entièrement occupée par un escalier en vis à voûte en berceau hélicoïdale, qui assurait la liaison entre tous les niveaux. La porte semble avoir été percée, dès l’origine, au premier niveau de la face sud de la tour, se trouvant ainsi de plain-pied avec la cour. Les espaces du rez-de-chaussée n’ouvraient vers l’extérieur que par des jours aux fentes évasées vers l’extérieur, tandis que le second niveau était percé de grandes fenêtres, à raison d’une par face. Enfin, la tourelle d’angle sud-est accueillait, dès le premier niveau, un petit oratoire couvert d’une voûte d’arêtes.
Le niveau supérieur de la tour-logis correspond à une surélévation contemporaine de la construction de l’enceinte, qui intègre le bâtiment au programme castral, en en faisant une tour-maîtresse. Ce niveau, le seul équipé d’archères, présente un appareil de moellons strictement identique à celui des autres ouvrages de l’enceinte, caractérisé par ses fréquentes assises de réglage, contrastant nettement avec le petit appareil très régulier de la partie inférieure, correspondant à l’ouvrage primitif.
Donjon vue nord-est, 2018, photo : ADM
Les logis
Vestiges du logis Est modifié, 2018, photo : ADM
Les logis ruinés et remaniés, qui par leur ampleur semblent avoir abrité un véritable programme palatial, se développaient au revers des courtines, sur toute la longueur de la face sud de l’enceinte, et sur une partie de la face est. Ils présentent des modénatures des XIIIe et XIVe siècles.
Une longère construite au XVIIIe siècle est adossée à la courtine est. Elle est contiguë à un logis médiéval remanié. Elle sert actuellement d’habitation.
Une longère construite au XVIIIe siècle est adossée à la courtine est. Elle est contiguë à un logis médiéval remanié. Elle sert actuellement d’habitation.